Selon le dernier bulletin de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 30 pays ont officiellement notifié 5 251 cas d'infection par le virus grippal A/H1N1. 61 personnes sont décédées des suites de l'infection.
La grippe A/H1N1 poursuit son chemin. Au Mexique, où les écoles et les lieux publics ont été réouverts, 2 059 cas d’infection humaine ont été confirmés en laboratoire, dont 56 décès. Les États-Unis en ont notifié 2 600, dont trois décès, le Canada 330, dont un décès, et le Costa Rica 8, dont un décès.
En France, 15 cas sont confirmés : aucune forme sévère de la grippe n'a été observée selon l'Institut de Veille Sanitaire (INVS), qui déclare que "tous les cas confirmés sont des cas importés, dont 2 de New-York et 1 de Californie".
Aucune restriction de déplacement n'est actuellement imposée par l'OMS, hormis pour les personnes malades, qui doivent différer leur voyage.
Les inquiétudes proviennent d'une possible mutation du virus et d'une résurgence à l'automne. Antoine Flahaut, épidémiologiste et directeur de l'école des hautes études en santé publique (EHESP) a déclaré que près de 35 % de la population française pourrait être touchée par la grippe A entraînant 30 000 décès dans l'hexagone après l'été.
Ce scénario est "tout à fait possible" selon la ministre de la santé Roselyne Bachelot, mais dépendra "de ce qui va se passer dans l'hémisphère sud" à l'automne et en hiver.
Concernant le vaccin, l'OMS doit déclarer le 14 mai s'il s'agira d'un vaccin contre la pandémie ou intégrant la souche H1N1 nord-américaine dans le vaccin de la grippe saisonnière. Chaque pays devra alors décider de sa politique de vaccination, sachant que le nombre de vaccin sera insuffisant pour tout le monde.