Les syndicats CGT et CFDT et la fédération France Nature Environnement (FNE) ont signé un accord qualifié "d'historique" par les écologistes pour le renforcement de la préservation des ressources et de la qualité des produits de la pêche.
Le Grenelle de la mer, peu médiatisé et encore mal connu, marque des points. Lancé en février 2009, il a pour objectif une meilleure étude et une protection accrue des océans et de leur biodiversité.
Il devra notamment permettre d'intégrer une stratégie de développement durable dans toutes les activités en mer et sur le littoral : la pêche, l’aquaculture, la navigation, l’extraction de granulats, le dragage et rejet des boues, la plaisance et le développement des ports de plaisance, l’implantation de génératrices d’énergies marines, les espaces protégés...
Dans le cadre des concertations entre les acteurs du Grenelle, un accord vient d'être signé sur la mise en place de plans de gestion à long terme, fondés sur le double principe du non-dépassement des capacités de renouvellement des stocks de poissons (rendement maximal admissible) et de la conservation du milieu marin, voire de sa restauration.
Selon FNE, ces différents plans mettront en place :
- Un travail de partenariat entre pêcheurs et scientifiques pour le renforcement des connaissances et le suivi de la situation
- La préservation de la biodiversité et des écosystèmes associés aux pêcheries
- L’encouragement des circuits courts et la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre
- Le renforcement de la qualité sanitaire des produits de la pêche, notamment en ce qui concerne les enfants
"La traçabilité des produits ou l’éco-conditionnalité des aides au secteur" sont également concernées par l’accord précise la fédération des associations de protection de l'environnement.
FNE salue "la prise de conscience très forte des grands syndicats français et européens dans les années récentes, tant pour ce qui concerne l’urgence écologique que pour la chance que représente la prise en charge de cette question, pour l’emploi, la dignité des personnes et l’équité sociale".
Pour Christian Garnier, vice-Président de FNE, responsable du suivi du Grenelle de la mer : "La position commune des trois organisations constitue une étape significative dans un processus de renouvellement profond de la stratégie maritime de la France et de l’Europe. Dans cette perspective de progrès d’un New deal des mers, elle est naturellement ouverte à d’autres partenaires qui voudraient œuvrer dans la même direction".