Selon une étude de l'INSEE sur les inégalités de niveau de vie et les mesures de la pauvreté en 2006, 13,2 % des français vivent sous le seuil de pauvreté. Les 18-24 ans, les familles monoparentales et les retraités sont les plus touchés.
Les inégalités sociales se creusent en France, et pénalisent les plus jeunes, les plus âgés et les personnes vivant seules. En 2006, le niveau de vie des 10 % de personnes les plus aisées est 3,4 fois supérieur à celui des 10 % de personnes les plus modestes.
Le niveau de vie médian, qui partage la population en deux parties égales, est de 17 600 euros, soit 1 470 euros mensuels : il a constamment évolué depuis les années 1970. Il progresse avec l'âge mais a tendance à régresser après 60 ans, lors du passage à la retraite.
Les familles monoparentales sont les plus touchées
30,3 % des personnes vivant au sein des familles monoparentales, constituées pour 85 % des cas d'une mère et de ses enfants, sont confrontées à la pauvreté, soit une proportion 2,3 fois plus importante que pour l’ensemble de la population. 1,6 million de personnes issues d'une famille monoparentale vivent sous le seuil de pauvreté en France.
L'emploi ne permet pas toujours de sortir de la pauvreté : même si le risque d’être pauvre est 4,8 fois moins élevé pour les actifs en emploi que pour les chômeurs, 1,8 millions de personnes actives et en emploi vivent au-dessous du seuil de pauvreté.
Les 18-24 ans et les retraités en difficulté
21 % des jeunes de 18-24 ans vivaient avec moins de 880 euros par mois en 2006. La situation s'est dégradée : les jeunes d'aujourd'hui sont pénalisés par rapport aux jeunes générations qui les ont précédées, notamment à cause du patrimoine des générations des années 70 qui n'a pas augmenté entre 1992 et 2004.
Les plus de 60 ans, dont les revenus sont constitués de retraites et de pensions, voient leurs niveau de vie significativement chuter pendant la retraite par rapport à leur période d'activité : ils sont 1 sur 10 à vivre sous le seuil de pauvreté, soit 1,2 millions.
