Le ministre de l'écologie Jean-Louis Borloo se réjouit du projet du Grand Paris, qu'il considère comme "l’incarnation d’un nouveau projet de ville durable fondé sur la mixité sociale, la sobriété en carbone et en énergie et sur la qualité de vie".
Le 29 avril dernier, le président de la République Nicolas Sarkozy et le secrétaire d'Etat chargé du développement de la région capitale Christian Blanc ont présenté le projet de développement du Grand Paris.
Selon le gouvernement, 800 000 à 1 million d'emplois devraient être crées ces 15 prochaines années via ce projet : développement des transports, construction de 70 000 logements par an, amélioration de la qualité de vie urbaine, renforcement de l'attractivité des pôles économiques, le Grand Paris se veut être un projet ambitieux.
"Les Ministres se félicitent de la confirmation par le président de la République, de la réalisation dans les plus brefs délais, de nombreux projets d’infrastructures de transports qui doivent répondre aux premières préoccupations des franciliens : prolongement d’EOLE (RER E) à l’Ouest, de la ligne 14, CDG Express (liaison ferroviaire rapide entre Paris et l’aéroport de Roissy), plans d’amélioration des RER A, B, C et D,…" déclare le ministère de l'écologie (MEEDDAT) dans un communiqué.
Un projet de ville durable ?
Selon Jean-Louis Borloo, le projet s'inscrit pleinement dans les principes du développement durable. Une réserve est cependant émise à ce sujet par le WWF, qui a passé au crible les différentes propositions des équipes d'architectes et d'urbanistes.
La proposition de l’équipe MVRDV (cabinet d’architectes néerlandais) "qui propose de multiplier les infrastructures routières et aux nombreux projets multipliant les transports aériens et renforçant les dessertes des aéroports" est pointée du doigt par le WWF, qui déplore également que les questions essentielles comme "celles du foncier, des finances et de la gouvernance aient été volontairement écartées de l’appel à projet de l’Elysée, même si certaines équipes ont fait des propositions".
En revanche, le développement des transports en commun et des modes de transports plus locaux, tels les batobus et les deux-roues, est salué par l'organisation écologiste.
La proposition du cabinet Richard Rogers sur le principe de "ville courte distance" dans laquelle les activités quotidiennes sont accessibles à pied (écoles, espaces verts, commerces, bureaux…) "et où la place accordée à la biodiversité et la nature est au cœur même du projet" est plébiscitée par le WWF.
Début des travaux en 2012
Les travaux devraient être lancés d'ici 2012 pour une durée de 10 ans. 35 milliards d'investissements sont prévus pour les transports, afin de construire entre autres les 130 kilomètres de métro souterrain en boucle autour de la capitale. 850 millions d'euros seront consacrés au plateau de Saclay qui deviendra un important pôle scientifique, économique et technologique. Une forêt d'un million d'arbres devrait également être plantée sur les 2 500 hectares "du cône de bruit de Roissy", permettant d'absorber du CO2, émanant notamment des transports aériens.