32 pays sont toujours victimes d'urgence alimentaire, malgré une bonne récolte céréalière et une baisse du prix des denrées alimentaires après la flambée de 2008. La crise alimentaire mondiale est loin d'être terminée.
"La production céréalière mondiale de 2009 devrait être inférieure de 3% au record de 2008, tout en restant le deuxième meilleur résultat jamais enregistré", selon les premières estimations de la FAO. Malgré ces bons résultats, la faim persiste.
Après la flambée des prix des denrées alimentaires en 2008, provoquant une crise alimentaire mondiale, les prix ont baissé mais ont gardé un niveau très élevé, pénalisant les plus pauvres et les petits agriculteurs.
Selon la FAO, "une analyse des prix alimentaires sur les marchés intérieurs de 58 pays en développement montre que les prix sont plus élevés qu'il y a 12 mois dans environ 80% des cas, et qu'il y a 3 mois, dans 40% des cas. En outre, dans 17% des cas, les derniers cours enregistrés sont les plus élevés jamais constatés".
Les 32 pays encore touchés par l'urgence alimentaire sont situés en Afrique Subsaharienne pour le riz, le maïs et le sorgho, en Asie pour le riz et en Amérique du Sud pour le maïs et le blé.
Le ralentissement des importations commerciales de céréales et de l'aide alimentaire est un des facteurs contribuant à maintenir les prix alimentaires à un niveau élevé dans les pays pauvres, souligne la FAO.
Les ministres de l'agriculture du G8 se sont réunis la semaine dernière afin de trouver une issue à la crise alimentaire : elle s'est achevée sur une déclaration sans actions concrètes pour lutter contre la faim dans le monde.