Une table ronde autour des conséquences sanitaires des antennes-relais et les téléphones portable aura lieu demain. De nombreux casse-têtes devront être résolus, et un consensus s'annonce délicat à trouver.
La ministre de la Santé Roselyne Bachelot, la secrétaire d'État à l'économie numérique Nathalie Kosciusko-Morizet et la secrétaire d'État à l'écologie Chantal Jouanno vont se réunir demain avec des collectivités, des associations, des syndicats et des organisations patronales, pour un "Grenelle des antennes-relais".
Cette table ronde devra faire le point et apporter des réponses aux questionnements et aux inquiétudes sur les effets sanitaires des ondes électromagnétiques émises par les téléphones mobiles et les antennes-relais.
L'impact des ondes sur la santé divise les scientifiques. Les pathologies des personnes radio-sensibles sont reconnues par le corps médical, mais les conséquences de l'utilisation d'un téléphone mobile et de la présence d'une antenne-relais à côté du domicile font encore débat.
Un collectif de 20 experts ont appelé à la prudence sur l'utilisation du portable. Ils ont relevé une pénétration significative des champs électromagnétiques émis par les téléphones mobiles dans le corps humain, et particulièrement au niveau du cerveau. Ils notent également des effets biologiques sur les tissus vivants de ces champs électromagnétiques.
La ministre de la santé avait également recommandé la vigilance en début d'année quant à l'achat de téléphones portables pour les enfants, sans prendre de mesures contraignantes vis à vis des opérateurs de téléphonie mobile.
Des particuliers et des associations ont porté plainte contre les opérateurs téléphoniques à cause de la présence d'une antenne-relais à proximité d'habitations, se plaignant de maux de tête et de vertiges. Des démontages d'antennes-relais ont été réclamés, obtenant gain de cause dans certains cas.
SFR et Bouygues se sont vus condamnés au démontage d'antennes au mois de février dernier, pour des raisons esthétiques et "d'incertitude" quant à leur nocivité. Paradoxalement, l'Etat oblige les opérateurs de téléphonie mobile à offrir un réseau qui recouvre l'ensemble du territoire.
La table ronde de demain devra trouver un consensus : appliquer le principe de précaution, satisfaire les citoyens, les consommateurs et continuer à développer la téléphonie mobile. Un vrai casse-tête.