L'Unedic et l'État ont adopté une convention pour améliorer l'indemnisation du chômage partiel, afin que les salariés puissent toucher 75 % de leur salaire brut. 150 millions d'euros y seront consacrés, soit la moitié de ce qui était prévu.
Les salariés qui seront placés au chômage partiel seront désormais indemnisés à hauteur de 90 % de leur salaire net (soit 75 % de leur salaire brut au lieu de 60 % aujourd'hui).
L'objectif de cette mesure est d'inciter les entreprises à privilégier le chômage partiel plutôt que les licenciements, et à permettre aux salariés de conserver la majeure partie de leurs revenus.
Les entreprises qui auront recours au chômage partiel et bénéficieront de ce coup de pouce de l'Unedic et de l'Etat s'engagent en contrepartie à ne pas licencier pendant le double de la durée de la convention. Elles devront rembourser les sommes dont elles ont bénéficié si elles ne respectent pas ce contrat.
150 millions d'euros seront alloués pour ce dispositif sur l'année 2009, alors que 200 à 300 millions d'euros étaient attendus : somme jugée insuffisante pour plusieurs syndicats. Pour Gabrielle Simon de la CFTC "les 150 millions d'euros vont être très vite atteints. La hausse généralisée de l'indemnisation du chômage partiel risque de se limiter à un effet d'annonce et les salariés se retrouver les dindons de la farce".
"Quand 70 % de cette somme aura été dépensée, le bureau pourra statuer sur une prolongation ou pas du dispositif" a tenté de rassurer Geoffroy Roux de Bézieux, représentant le Medef.
Le ministère de l'emploi prévoit 80 millions d'heures de chômage partiel ces 12 prochains mois, qui concerneraient 500 000 à 600 000 salariés.