La paralysie des ports de pêche est provisoirement levée. Les pêcheurs, qui demandaient une augmentation des quotas de pêche pour la sole et le cabillaud, auront 4 millions d'euros de compensation.
Les pêcheurs ont accepté de débloquer provisoirement les ports de Dunkerque et de Calais après la réunion qui s'est tenue hier soir avec le ministre de l'agriculture et de la pêche Michel Barnier.
Cette levée temporaire des barrages sur les ports n'a pour objectif que de permettre la tenue des assemblées générales des grévistes, qui doivent décider ce matin de la suite de leur mouvement.
Les pêcheurs ne sont pas satisfaits de la proposition du ministre, qui leur a promis une enveloppe de 4 millions d'euros d'ici fin juin, afin "d'indemniser certains navires qui ne peuvent plus pêcher".
Ce dernier a réaffirmé que les quotas de pêche, fixés par la Commission européenne en décembre 2008 ne seront pas changés. Ces quotas ont pour objectif de sauvegarder la ressource en poisson et les emplois des pêcheurs sur le long terme en limitant la pêche intensive.
Michel Barnier a déclaré sur LCI à propos des quotas de pêche qu'ils étaient "un équilibre entre la ressource halieutique fragile et renouvelable et l'activité économique, le droit au travail des hommes et des femmes". Ils sont définis "avec des scientifiques, avec des associations écologistes, avec une Commission européenne, donc nous sommes tous autour de la table".
"Si vous libéralisez tout, ce sont de grandes sociétés multinationales, financières, qui vont venir détruire la pêche artisanale", a-t-il affirmé. "Je mets en garde les pêcheurs qui entendent ce discours un peu démagogique de certains hommes politiques en ce moment: gardons des régulations, c'est notre intérêt".
