Un sondage Obea Infraforces réalisé fin mars pour 20 minutes et France Info révèle que les salariés français sont très majoritairement satisfaits de leurs conditions de travail, mais ils estiment également qu'elles se détériorent avec la crise.
Malgré la crise, 89 % des salariés estiment qu'ils travaillent dans de bonnes conditions, et 68,1% attestent qu'elles n'ont pas changé depuis 6 mois.
Cependant, 65,9 % des répondants estiment que leurs conditions de travail se sont un peu dégradées, et 33,8 %, beaucoup.
24 % des cadres et 21 % des ouvriers-employés déclarent majoritairement subir plus de stress, une charge de travail plus importante et plus de pression de la hiérarchie.
Une stagnation ou une baisse des revenus est également déplorée pour 45,2 % d'entre eux, ou encore davantage de pression des clients (34,6 %) et des tensions avec les collègues pour 29,2 %.
Les relations avec la hiérarchie ne semblent pas pour autant affectées : 51,3 % déclarent avoir d'assez bonnes relations avec leur hiérarchie et 35,8 % de très bonnes, et elles n'ont pas changées depuis la crise pour 79 % des répondants. 82,9 % sont solidaires avec leur entreprise dans la crise.
Un quart des répondants n'est pas optimiste pour l'avenir et avoue avoir peur de perdre son emploi. La crainte du licenciement arrive en tête avec 61 %, suivie de la peur du manque de clients pour 47 %. 31 % craignent la fermeture de l'entreprise par le dépôt de bilan, et 24 % les délocalisations.
Malgré les nombreux plans sociaux, les salariés ont gardé confiance dans leur employeur, estimant qu'il fait tout son possible pour préserver l'emploi, mais ont radicalement perdu confiance dans la capacité du gouvernement à prendre les bonnes mesures pour sauvegarder l'emploi (62 %).
