Accessibilité Aller au contenu OGM : l'Afssa critique une étude autrichienne mais refuse de publier la sienne

OGM : l'Afssa critique une étude autrichienne mais refuse de publier la sienne

Publiée le 06 avril 2009 à 06:54 dans Actualité de l'agriculture et de la pêche

Une étude autrichienne démontrant les conséquences négatives des OGM sur les capacités de reproduction des souris a été vivement critiquée par l’Afssa, qui refuse cependant de diffuser sa propre étude.

Champs de maïs OGM

L'Afssa a donné au mois de février dernier un avis favorable à la culture des OGM, suite aux conclusions d'une étude... tenue secrète. Le sujet sensible des OGM est loin d'être transparent, et le refus de la publication de l'étude de l'Afssa en est l'illustration.

Le Comité de Recherche et d’Informations Indépendantes sur le Génie Génétique (CRIIGEN), par la voix de sa présidente Corinne Lepage, réclame la publication de ce rapport au ministère de l'agriculture, qui s'y oppose fermement.

"Quand on sait qu'aucune étude publique n'a été menée directement pour étudier le comportement de rats ayant consommé des OGM, que les seules études disponibles sont celles des producteurs de maïs" et que Michel Barnier, ministre de l'agriculture "refuse de communiquer les études précisément sur le MON 810, on comprend l'opération de manipulation en cours" a déclaré Corinne Lepage. La neutralité de l'Afssa vis-à-vis des OGM ainsi que la qualité de ses études sur le sujet est régulièrement remise en cause par les écologistes, ainsi que par certains scientifiques.

L'Afssa vient de publier en revanche un avis très critique sur une étude autrichienne, qui a constaté que les souriceaux provenant de couples de souris nourris aux OGM était 17 % de moins à arriver à maturité que ceux nourris au maïs sans OGM. L'Afssa remet en cause l'interprétation de l'étude autrichienne de cet écart de survie des souriceaux, et exclut que les OGM en soient la cause.

Le maïs Monsanto 810 fait l'objet d'une clause de sauvegarde en France, qui sera débattue prochainement avec la Commission européenne. Les ministres de l'environnement des pays membres de l'Union se sont récemment prononcés contre la levée de la clause de sauvegarde sur la culture des OGM de la Hongrie et de l'Autriche.

Partagez cette actualité

Contenus liés

Thématiques

Suivez-nous