Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon est satisfait. Les 1 000 milliards de dollars qu'il avait demandé pour la relance des pays en voie de développement sont accordés. Encore faut-il que les plus pauvres en bénéficient.
La réunion du G20 s'est achevée hier sur un accord global. Liste noire des paradis fiscaux, supervision des "hedge funds" et des agences de notation, lutte contre le protectionnisme et renforcement des institutions internationales, comme la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI).
Ce dernier se voit attribuer une enveloppe de 500 millions de dollars supplémentaires. "C'est le grand retour du FMI" s'est réjouit son directeur général Dominique Strauss-Kahn.
Au total, c'est 1 100 milliards de dollars qui ont été attribués pour la relance de l'économie mondiale. "Je suis satisfait que les dirigeants du G-20 se soient engagés à accorder une enveloppe de 1 100 milliards de dollars. Mais il est très important que la part qui ira aux pays les plus pauvres soit réellement accordée" a déclaré Ban Ki-moon.
"Les dirigeants du G20 ont réaffirmé leurs engagements précédents d'augmenter leur aide et leur soutien aux pays pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement" a-t-il ajouté.
"Pour les pays les plus pauvres, cette aide sera cruciale. Le monde regardera" a-t-il insisté. De nombreux points restent à éclaircir, notamment la façon dont le FMI et la Banque Mondiale vont accorder leur aide aux pays en voie de développement. Seront-elles sous forme de dons ou de prêts ? Dans le dernier cas, elles favoriseraient plutôt les pays intermédiaires et non les plus pauvres.
Le secrétaire général des Nations Unies s'est dit "encouragé" par le fait que le G20 ait reconnu les liens inextricables entre la réponse à la crise économique et celles concernant la crise alimentaire et le changement climatique.
Le G20 s'est engagé à trouver un accord sur le climat d'ici décembre 2009 pour le Sommet de Copenhague, ce dont s'est félicité Ban Ki-moon.