Selon la dernière enquête de l'Espad (European School Survey on Alcohol and Others Drugs), la consommation de drogue chez les adolescents en Europe se stabilise, alors qu'ils boivent plus et fument moins.
L'étude de l'Espad est menée tous les 4 ans depuis 1995 : elle a été réalisée en 2007 dans 35 pays auprès de 100 000 jeunes de 16 ans, par questionnaire anonyme.
La consommation de drogue avait régulièrement augmenté entre 1995 et 2003, et a tendance à se stabiliser depuis, sauf dans certains pays de l'est comme l'Estonie ou la Slovaquie ou elle croît toujours.
1/3 des jeunes interrogés déclarent trouver facilement du cannabis ; les amphétamines et les extasy notamment ne sont pas aussi accessibles que le cannabis selon eux.
Les pays les plus consommateurs de cannabis sont la République Tchèque et L'Ile de Man, où 1 jeune sur 6 déclare en avoir consommé ces 30 derniers jours.
23 % des garçons et 17 % des filles ont essayé de la drogue illicite au moins une fois dans leur vie parmi le cannabis, les amphétamines, la cocaïne, le crack, l'extasy, le LSD et l'héroïne. La majorité d'entre eux a essayé le cannabis, les drogues "dures" ayant été testées par 3 % des jeunes en moyenne.
La consommation de tabac a chuté depuis 1999 d'environ 7 %. 58 % des jeunes ont déjà essayé de fumer au moins une fois, et 29 % fument régulièrement. L'Autriche et la Bulgarie sont les pays où les jeunes fument le plus (45 % et 41 %), ce chiffre tombe à 30 % en France et à 7 % en Arménie.
La consommation d'alcool est stable depuis 1995, mais les états d'ivresse concernent de plus en plus de jeunes. 82 % des jeunes ont bu de l'alcool dans l'année, et 39 % ont connu l'état d'ivresse au point de tituber, d'avoir des problèmes d'élocution ou de vomir, dont 18 % au cours du mois passé.
Selon les pays, la consommation d'alcool est très variable. 80 % des jeunes en Autriche ou au Danemark ont bu de l'alcool ces 30 derniers jours : ce chiffre tombe à 35 % en Arménie et 31 % en Islande. Ce sont les jeunes du Danemark, de l'Ile de Man et du Royaume-Uni qui consomment les plus grandes quantités d'alcool : 3 à 4 fois plus que les jeunes arméniens ou chypriotes.
Les filles se droguent globalement moins que les garçons, boivent moins (moins de bière mais un peu plus de vin), mais utilisent bien plus de tranquilisants ou de sédatifs sans prescription. Elles dépassent également largement les garçons dans les mélanges alcool-médicaments.
En France, la vente d'alcool et de tabac est désormais interdite pour les moins de 18 ans, ainsi que les soirées open bar. Ces mesures visent notamment à lutter contre les pratiques de "binge drinking", qui consistent à ingurgiter un maximum d'alcool en un minimum de temps, et dont les conséquences peuvent aller du coma éthylique au décès.
