Une étude réalisée par l'Ifop pour le groupe La Poste révèle que les entreprises ont encore beaucoup de chemin à parcourir en matière de développement durable, mais que la crise pourrait renforcer leur engagement.
Les entreprises mettent en place des actions de développement durable, mais elles le font sous la pression de la réglementation et par souci de soigner leur image. Tel est le message global qui ressort de l'étude réalisée dans le dans le cadre du Forum européen pour le développement durable et une entreprise responsable (FEDERE), auprès d'entreprises de toutes tailles et secteurs d'activités.
La crise économique et financière est plutôt perçue comme un levier favorisant les actions de développement durable pour les entreprises : 69 % d'entre elles considèrent qu'elle va contribuer à leur engagement et 63 % déclarent être prêtes à renforcer leurs projets.
Les entreprises ne se considèrent cependant pas comme les acteurs principaux du développement durable : elles se placent très loin derrière l'Etat et les citoyens. Seul 30 % d'entre elles ont répondu que les grandes entreprises étaient les acteurs disposant du plus de leviers pour répondre aux enjeux de développement durable.
83 % admettent que c'est l'évolution de la réglementation qui favorise les exigences en matière de développement durable, 54 % le risque de crise d'image.
La création de biens ou de services plus responsables ne figure pas dans les priorités des entreprises : 89 % estiment qu'elles peuvent développer l'innovation grâce à une politique de développement durable, mais seulement 65 % citent la production de biens ou de produits responsables. Les clients restent les principales cibles des actions de développement durable pour 87 % des répondants.
Le recyclage et le traitement des déchets, la réduction des dépenses d'énergie et le respect des droits de l'homme et du droit du travail sont les trois premières considérations et actions des entreprises en matière de développement durable. 80 % pensent que le développement durable peut contribuer à la réduction des risques et des coûts.
Les très grandes entreprises de plus de 5000 salariés sont celles qui engagent le plus d'actions. Le Grenelle de l'environnement a notamment influencé les plans d'actions de grandes firmes.