Le satellite GOCE de l'Agence Spatiale Européenne (ESA) a été lancé avec succès hier d'une base russe. Il va permettre de multiples avancées dans la connaissance de la Terre, notamment pour lutter contre le changement climatique et prévoir les catastrophes naturelles.
Le lancement du satellite d’étude de la gravité et de la circulation océanique en régime stable (GOCE) de l’ESA avait dû être repoussé cinq fois : il a finalement été mis en orbite par un lanceur russe Rockot hier après -midi.
"Ce lancement marque le début d’une nouvelle ère dans l’histoire européenne de l’observation de la Terre. GOCE est le premier représentant d’une nouvelle famille de satellites de l’ESA destinés à étudier notre planète et son environnement pour mieux comprendre le fonctionnement du système Terre et son évolution en vue de faire face au changement climatique global" explique l'ESA.
GOCE collectera pendant 24 mois des données, afin d'aboutir à une carte précise du champ de gravité terrestre, et à la définition du géoïde (surface de référence exacte de la Terre) avec une précision de 1 à 2 centimètres.
La connaissance du géoïde est primordiale pour approfondir l’étude de la planète, de ses océans et de son atmosphère : il permettra de modéliser l’évolution du niveau des mers, d'améliorer les modèles globaux de circulation océanique et de prévision climatique.
Les données de GOCE permettront également de "corriger les modèles des bassins sédimentaires, des rifts, des mouvements tectoniques et de l’évolution verticale des mers et continents, qui faciliteront la compréhension des mécanismes à l’origine de catastrophes naturelles" précise l'ESA.
L'Agence Spatiale Européenne rappelle que GOCE est la première mission de base d’exploration de la Terre s’inscrivant dans le programme Planète vivante, engagé par l’ESA en 1999.
L'objectif de ce programme est de faire avancer la recherche sur l’atmosphère terrestre, la biosphère, l’hydrosphère, la cryosphère et l’intérieur du globe ainsi que sur leurs interactions et de mieux comprendre les conséquences des activités humaines sur ces processus naturels.
