La violence contre les femmes est un fléau, perpétré au quotidien dans le monde entier et qui reste trop souvent impuni. Les Nations Unies rappellent dans le cadre de la Journée de la Femme leur combat contre la violence subie par les femmes.
"Nous devons faire cesser cette violence ordinaire, profondément ancrée dans la société, qui détruit des vies, ruine la santé, entretient la pauvreté et entrave la réalisation de l'égalité entre les femmes et les hommes et l'émancipation des femmes" a déclaré le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon, dans le cadre du lancement de toutes les manifestations qui se dérouleront lors de la Journée de la Femme, le 8 mars prochain.
Ban Ki-moon a rappelé que dans le monde, une femme sur cinq subit un viol ou une tentative de viol, et dans certains pays, une femme sur trois est battue, contrainte à des relations sexuelles non consenties ou abusée d’une manière ou d’une autre. A cet épouvantable constat s'ajoute l'impunité dont jouissent les auteurs de violences.
Seule la moitié des États-membres de l'ONU lutte contre les violences domestiques. Selon Imrana Jalal, avocate des droits de l’homme dans les pays du Pacifique "même s’il y a des lois, les définitions de la violence contre les femmes sont souvent trop limitées. Il ne suffit pas d’avoir une législation pénale, encore faut-il réformer les codes de la famille".
Lors des conflits armés, les femmes, les filles et les enfants subissent sans cesse : abus sexuels, esclavage, viols collectifs, enrôlement de force, entrainement pour devenir kamikaze... la liste des horreurs est longue, selon Radhika Coomaraswamy, représentante spéciale du secrétaire général pour les enfants et les conflits armés.
Les femmes et les enfants sont de surcroît les plus vulnérables : pauvreté, malnutrition, absence d'accès aux soins, illetrisme, ce sont les populations qui subissent de plein fouet la récession économique. La grande majorité des 53 millions de pauvres supplémentaires consécutivement à la crise financière sont des femmes et des enfants, pour la grande majorité.
Les Nations Unies veulent soutenir les politiques économiques et sociales qui favorisent l'émancipation des femmes, la mise en place des programmes et des budgets pour promouvoir la non-violence, l'amélioration de l'image des femmes dans les médias, et l'instauration et le respect de lois qui érigent la violence en crime et obligent les auteurs à répondre de leurs actes.
William Lacy, de la Fédération américaine des employés d'Etats, a également expliqué que les syndicats étudient des mesures de rétorsion telles que le boycott de produits d’entreprises qui ne protègent pas les femmes victimes de la violence.
En espérant qu'un jour, la Journée de la Femme n'ait plus lieu d'être. Nous en sommes malheureusement encore très loin.