Les hépatites B et C tuent 4000 personnes par an en France. La vaccination contre l'hépatite B, soupçonnée un temps d'avoir un lien avec la sclérose en plaque, est relancée par le ministère de la santé.
280 000 personnes en France métropolitaine sont atteintes de l'hépatite B et 221 000 de l'hépatite C. Elles sont transmissibles par le sang, lors de rapports sexuels et de la mère à l'enfant lors de la grossesse.
Les hépatites B et C peuvent évoluer vers une cirrhose et un cancer du foie. Elles réduisent l'espérance de vie des malades atteints du VIH et des personnes consommant de l'alcool de façon excessive.
Le ministère de la santé vient de lancer un plan national de lutte contre les hépatites B et C. La vaccination contre l'hépatite B, qui avait été lancée massivement en 1994, a été stoppée en 1998, à cause de plusieurs études qui faisaient un lien entre le vaccin et la sclérose en plaques. "Aucune démonstration scientifique n'a pu être apportée" affirme le ministère de la santé à ce sujet.
Le vaccin ne bénéficie pas pour autant de la confiance des français : seulement 29 % des enfants sont vaccinés, contre 80 % à 90 % dans les autres pays européens et en Amérique du Nord.
Le plan du gouvernement vise tout particulièrement la réduction de la transmission, notamment chez les populations à risques comme les usagers de drogues, le milieu carcéral, les professionnels de la santé et les migrants. Le renforcement du dépistage, la vaccination des nourrissons et des personnes les plus exposées ainsi que le développement de l'accès aux soins font partie des priorités du plan. Le ministère ne lancera pas de campagne pour une vaccination auprès du grand public, la méfiance vis à vis du vaccin étant encore de mise.