Des anticorps monoclonaux humains capables de neutraliser le virus de la grippe, y compris celui de la grippe aviaire, ont été découverts par des chercheurs américains.
Le talon d'Achille de la grippe aurait-il été découvert ? Les chercheurs de Harvard Medical School à Boston ont trouvé des anticorps agissant contre une protéine située à la surface du virus. Cette protéine permet au virus de se fixer à la cellule : les anticorps empêchent l'entrée du virus dans la cellule et permettent à l'organisme de déclencher une réponse immunitaire.
Des dizaines de milliards d'anticorps ont été testés, et une dizaine seraient actifs contre les virus influenza du groupe 1, et notamment le virus H5N1, responsable de la grippe aviaire.
Ces anticorps prometteurs ont été testés avec succès sur des souris, mais rien ne permet d'affirmer pour le moment que ces bons résultats soient transposables sur les humains. Ils permettraient de limiter la transmission du virus, de gérer le risque de pandémie, et empêcheraient le décès des personnes infectées par la grippe.
La vaccination contre la grippe et les médicaments antiviraux s'avère aujourd'hui inefficace contre les virus hautement pathogènes : la grippe tue 250 000 personnes par an. Si le virus de la grippe aviaire mute en une forme hautement infectieuse pour l'homme, il pourrait être responsable de plusieurs millions de morts selon l'OMS.