Lors du Conseil d'administration du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), 140 pays ont donné leur accord pour le lancement de négociations sur un mécanisme de gestion mondiale du mercure.
Le PNUE veut réduire les risques liés à l'utilisation du mercure, polluant toxique pour la santé humaine et l'environnement : les fœtus, les bébés, les mineurs d'or et leur famille sont particulièrement vulnérables à la pollution au mercure.
"La décision, prise par plus de 140 pays, permettra de lever une menace pour la santé de centaines de millions de personnes" explique un communiqué des Nations Unies.
Un débat scientifique et politique existe depuis 7 ans "sur la meilleure façon de traiter la question du mercure. Aujourd'hui, les ministres de l'environnement du monde, armés de tous les faits et de tous les choix, ont décidé qu'il est temps d'agir sur cette pollution " a déclaré Achim Steiner, secrétaire général adjoint et directeur exécutif du PNUE.
Un instrument juridique contraignant devra être trouvé dans les 4 ans qui viennent. Le changement de position des Etats-Unis sur le sujet, sur ordre de Barack Obama, a finalement ouvert la porte à un accord, alors que les négociations bloquaient depuis 7 ans.
Il devra être conclu sur le renforcement de la capacité des pays à stocker le mercure et réduire sa provision en provenance de l'extraction primaire du métal lourd.
Des projets de sensibilisation aux risques du mercure devront être mis en place. L'utilisation du mercure dans l'exploitation minière artisanale, dans des produits tels que les thermomètres, les lampes ou encore la production de matières plastiques sera réduite.
"Je crois que c'est la marque d'un véritable essor non seulement pour la question des produits chimiques mais également pour tous les grands défis environnementaux de notre âge, de la perte de la biodiversité au changement climatique", a expliqué Achim Steiner.