Le Centre National des Professions Libérales de Santé (CNPS), qui regroupe les syndicats de médecins libéraux, s'insurge contre la loi Bachelot "Hôpital, patient, santé, territoire" et lance une campagne de communication pour y faire barrage.
Le CNPS accuse la loi Bachelot de sacrifier la santé des français, et d'organiser "une étatisation des soins de ville pour mieux rationner les soins".
"Pas plus que leurs patients, les libéraux de santé ne veulent d’un système à la britannique ou les professions libérales de santé sont à la botte des caisses et de l’État, où les moyens feront cruellement défaut" dénonce le syndicat.
Les syndicats de médecins libéraux lancent une campagne de communication où l'on peut apercevoir une mère inquiète au chevet de son enfant malade en train de téléphoner. Le CNPS invite les médecins à informer leurs patients en affichant la campagne dans leur cabinet, et à interpeller les élus locaux et nationaux sur le sujet.
"Cette réforme construite sans concertation vise à affaiblir les syndicats pour mieux isoler les professionnels et les inciter à faire des économies sur le dos des patients" affirme le CNPS, qui craint que les Agences régionales de Santé (ARS) aboutissent à une "étatisation du système de santé". Selon le CNPS, les "schémas régionaux d'organisation" des ARS subventionneraient uniquement les projets d'installation de médecins qui s'inscrivent dans ces schémas.
"Absurde" répond la ministre de la santé, qui affirme qu'un tel changement relève de la loi, et qu'il n'est pas question de rendre ces schémas opposables.
