Une étude réalisée par l'Institut de Veille Sanitaire (INVS) démontre un lien entre niveau de pollution de l'air, admissions à l'hôpital et augmentation de la mortalité à court terme.
La pollution de l'air augmente le risque de mortalité : le Programme de surveillance air et santé (Psas) vient de le démontrer.
Il est implanté dans 9 grandes villes françaises : Bordeaux, Le Havre, Lille, Lyon, Marseille, Paris, Rouen, Strasbourg et Toulouse, et étudie les risques sanitaires à court et long termes associés à l’exposition à la pollution atmosphérique.
L'ozone (O3), le dioxyde d'azote (NO2) et les particules fines (PM10) sont les indicateurs de la pollution atmosphérique pris en compte pour l'étude. Leur niveau a été relevé dans les 9 villes étudiées, et comparé aux registres d'hospitalisations et de mortalité.
"Le risque de décès toutes causes ou pour causes cardiovasculaire et cardiaque est significativement associé à l’ensemble des indicateurs de pollution étudiés" explique l'INVS. Il est à noter que les hospitalisations pour problèmes cardiovasculaires augmentent avec les niveaux de NO2 et de PM10, mais pas de l’ozone.
Le lien significatif entre la pollution de l'air et la mortalité est connu depuis longtemps, mais c'est la première fois qu'une étude française officielle le souligne. Deux autres études récentes, dont une américaine, confirment cette relation entre niveaux de pollution atmosphérique et indicateurs de santé.