Depuis 2004, le cancer est la première cause de mortalité en France : il affecte de plus en plus de personnes mais les progrès de la médecines font diminuer le taux de décès. De fortes inégalités régionales sont constatées depuis les années 70, notamment entre le nord et le sud de la France.
"L'Atlas de la mortalité par cancer en France métropolitaine" a étudié l'évolution des cancers entre 1970 et 2004.
En 1970, 110 000 personnes décédaient d'un cancer en France : elles étaient 150 000 en 2004, soit un accroissement de plus de 35 %. Le cancer était à l'origine d'un décès sur cinq en 1970 et il est aujourd’hui responsable de près d’un décès sur trois. La part de décès d'un cancer est beaucoup plus élevée chez les hommes (35 %) que chez les femmes (25 %).
"Si le risque de décéder d’un cancer diminue depuis une dizaine d’années, témoignant des progrès réalisés en matière de prévention, de diagnostic précoce, de traitements et de prise en charge, la France est en revanche caractérisée par d’importantes inégalités sociales et spatiales de mortalité" déclare le Président de l'Institut National du Cancer, le Professeur Dominique Maraninchi.
Les disparités régionales sont particulièrement flagrantes pour les hommes : une surmortalité est constatée dans le nord, de la Bretagne à l’Alsace, et s’oppose au centre-ouest, au sud-ouest et au sud-est, en situation de sous-mortalité.
La surmortalité évolue, traçant une diagonale entre l'Auvergne et la Champagne-Ardenne. La situation de sous-mortalité du pourtour méditerranéen et du centre-ouest passe à une situation de mortalité moyenne. Une nette amélioration de la situation en Alsace, dans l'ensemble de la région Rhône-Alpes et dans certaines villes bretonnes est cependant à souligner.
"A un ensemble nord-ouest de la France, caractérisé par des taux de mortalité élevés pour les cancers de l’appareil digestif s’oppose un ensemble nord-est marqué par des taux élevés pour les cancers de l’appareil respiratoire et de la vessie. Le centre-ouest et le sud-ouest sont des régions de plus faible mortalité. Cette structuration régionale persistante traduit l’importance des comportements régionaux passés dans les manières de boire, de manger, les rapports au corps et à la médecine…" explique l'étude.