La violente tempête qui a balayé le sud-ouest de la France samedi a laissé dans son sillage 8 victimes, des milliers d'arbres arrachés, de lourds dégâts matériels et toujours 680 000 foyers privés d'électricité.
Des rafales atteignant jusqu'à 184 km/h, des creux de 8 mètres, des pluies torrentielles : la tempête qui s'est abattue samedi sur le sud-ouest de la France est plus localisée, mais aussi dévastatrice que celle de 1999.
Huit personnes ont péri, dont quatre à cause d'une intoxication au monoxyde de carbone liée l'utilisation d'un groupe électrogène pour pallier les coupures d'électricité. Des milliers d'arbres arrachés ont endommagé des maisons, des pylônes électriques, des routes, et les voies de chemin de fer. Le patrimoine forestier des Landes est très touché : 60 % de la forêt dans le sud de la Gironde et des Landes aurait été dévastée.
680 000 foyers sont toujours privés d'électricité ce matin selon Électricité Réseau Distribution France (ERDF), qui a déjà rétabli le courant dans près d'un million de foyers.
"Près de 2 000 agents issus de toute la France, appuyés par des entreprises spécialisées et des équipes d’électriciens venues en renfort d’Angleterre, d’Allemagne et du Portugal, sont actuellement sur le terrain pour identifier et diagnostiquer les nombreux dommages causés sur le réseau électrique et ré-alimenter au plus vite les clients", explique ERDF dans un communiqué.
Le président de la SNCF Guillaume Pépy a estimé qu'il faudrait plusieurs jours pour que le trafic redevienne normal sur les axes Hendaye/Dax/Bordeaux et Toulouse/Agen/ Bordeaux.
"Le délai de rétablissement des circulations dépendra ultimement du retour à la normale de l’alimentation électrique indispensable au fonctionnement de la signalisation et des passages à niveaux" explique la SNCF.
Un millier de militaires sont venus prêter main forte aux pompiers pour déblayer toutes les voies et aider les habitants victimes de dégâts matériels. Les experts en assurance vont également être à pied d'œuvre pour évaluer les sinistres, afin d'indemniser les victimes. L'état de catastrophe naturelle devra être prononcé pour que les travaux de réparation puissent être pris en charge.
6 départements sont maintenus en vigilance orange par Météo France ce matin en raison du risque d'inondation.