Le ministre de l'éducation nationale Xavier Darcos veut créer 5000 emplois pour lutter contre l'absentéisme à l'école. Une initiative considérée comme un effet d'annonce par les enseignants et l'opposition.
Xavier Darcos a annoncé vouloir lutter contre le "fléau" de l'absentéisme scolaire, en renforçant la présence de "médiateurs de la réussite scolaire qui feront l'interface entre l'école et les parents".
5000 emplois aidés devraient être crées pour prévenir les familles en cas d'absence de leurs enfants à l'école. Ils travailleraient dans 215 quartiers difficiles, et débuteraient leur activité dès le mois de mars. Une initiative qui suscite le scepticisme des syndicats d'enseignants et de l'opposition.
Dans un climat de grande tension au sein de l'éducation nationale, qui a amené le ministre à repousser sa réforme des lycées d'une année, cette décision fait figure "d'effet d'annonce".
Selon le syndicat UNSA-Education, Xavier Darcos annonce "des décisions unilatérales et contestables". Le syndicat déplore que "des milliers de postes (d'enseignants ndlr) ont été supprimés"et que "les conditions de travail se dégradent".
"Aucune discussion ne s'est ouverte sur le rôle et la formation de ces médiateurs alors que des professionnels de l'éducation comme les conseillers principaux d'éducation et les assistantes sociales jouent un rôle essentiel auprès des familles" explique le syndicat dans un communiqué.
Pour Martine Aubry, secrétaire nationale du PS, "ce qui manque le plus à l'école, ce sont les 30 000 postes que le gouvernement a supprimés, notamment les surveillants, notamment les Rased qui s'occupent des enfants en difficulté".
"Nous sommes aux côtés des enseignants, il faut leur redonner la fierté de leur métier, il faut qu'ils aient des moyens d'aider chaque enfant avec à côté d'eux des assistantes sociales, des psychologues, et pas des emplois précaires dont on ne sait pas très bien ce qu'il vont faire d'ailleurs" a-t-elle ajouté.