Le programme Cyclamed qui consistait à récupérer les médicaments rapportés dans les pharmacies et à les redistribuer dans les pays en voie de développement s'achève.
Le système Cyclamed prend fin, à cause de détournements de médicaments par certains pharmaciens peu scrupuleux, de la récupération de médicaments inadaptés aux besoins des pays en voie de développement, et de notices rédigées en français illisibles pour les non-francophones notamment... Ces problématiques ont contribué à l'arrêt de la distribution des médicaments collectés dans les pays en voie de développement.
Depuis le 1er janvier, les médicaments récupérés par les pharmacies sont incinérés dans des unités équipées de récupérateurs d'énergie et "de traitements de fumées conformes à la réglementation", selon Cyclamed.
Certaines associations de défense de l'environnement ne sont pas convaincues par ce procédé, craignant que l'incinération n'incite pas les particuliers à ramener leurs médicaments dans les pharmacies. Ils réclament un système plus économique et plus écologique, à savoir la distribution du nombre exact de médicaments nécessaire au patient, pour qu'il ne reste pas chez les particuliers des millions de médicaments non utilisés générant des déchets.
En France, c'est l'association Pharmacie Humanitaire Internationale qui se substituera à Cyclamed, achètera des médicaments neufs et les distribuera aux associations locales.
Les associations qui distribuaient à l'étranger les médicaments du système Cyclamed pourront bénéficier de "demandes de subventions pour des projets comportant une composante dons de médicaments". Ce système ne satisfait pas certaines associations à l'image de l'ordre de Malte qui estime que "c'est 1 million de malades soignés par l'Ordre de Malte France qui sont ainsi privés de médicaments".