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Les plus pauvres durement touchés par la crise

Publiée le 24 décembre 2008 à 05:09 dans Actualité de l'équité sociale

Selon une étude du CREDOC réalisée pour le Haut commissariat aux solidarités actives contre la pauvreté, les plus pauvres sont directement et plus durement touchés par la crise que les familles françaises en général.

Faim et pauvreté

La crise rend les plus pauvres encore plus pauvres. Lorsque leurs dépenses fixes ont été payées, 56 % des ménages aux plus faibles revenus ont moins de 250 euros pour vivre par mois, et 15 % ont un solde négatif, obligés de s'endetter pour faire face aux dépenses courantes, révèle l'étude du CREDOC.

Les familles les plus pauvres ont diminué leurs dépenses relatives à l'alimentation (66 %), le téléphone (69 %), les enfants (38 %) et les soins médicaux (31 %). Un quart d'entre eux ont renoncé à des consultations de spécialistes et 31 % ont repoussé des soins dentaires, au lieu de 15 % des foyers en général. 60 % des familles les plus modestes ont décidé de restreindre leurs dépenses de Noël.

"La moitié des ménages ont l'impression de s'en sortir plus difficilement qu'il y a trois mois, 70% s'en sortent plus difficilement qu'il y a un an" explique Martin Hirsch, Haut commissaire aux Solidarités actives, qui renouvellera cette enquête tous les trois mois.

"Il y a une inégalité devant la crise" a déclaré le responsable de l'étude du CREDOC Matthieu Angotti à l'Associated Press. La crise est vécue de façon "beaucoup plus réelle et violente" par les ménages les plus pauvres que par le reste de la population, avec en tête les familles monoparentales.

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