L'Opac de la ville de Saint-Étienne appelé "Métropole habitat" est poursuivi en justice pour discriminations raciales et fichage ethnique.
Un rapport de la Mission interministérielle sur les discrimination dans le logement locatif (MILOS) a mis à jour des pratiques de fichage ethnique pour l'attribution des logements sociaux au sein de l'Office HLM de Saint-Étienne.
Un document informatique répertoriait les locataires en les classant par catégorie, selon la consonance de leur nom de famille : France, Maghreb, Afrique et Asie. Une répartition ethnique par quartier s'effectuait en fonction de ce "plan stratégique de site", qui précisait le nombre possible d'attribution de logements à des familles portant un nom figurant dans la catégorie Maghreb, Afrique et Asie.
Les immeubles situés dans les meilleurs quartiers étaient ainsi réservés aux familles avec un nom français. "Les 2/3 du patrimoine de cet office HLM était de fait interdit aux autres", explique le vice-président de SOS Racisme Samuel David. "L’Opac a limité à 5% le nombre de demandeurs à consonance magrébine sous prétexte qu’une plus forte proportion aurait fait fuir les locataires français. C’est une politique organisée de ghettoïsation des populations".
L'office HLM justifie ses actions par un souci de mixité sociale et une volonté de "rééquilibrer le peuplement". Une amende de 20 000 euros a été réclamée par le parquet contre l'Opac pour la discrimination pratiquée.