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Paquet climat-énergie : consensus ou concession ?

Publiée le 11 décembre 2008 à 07:11 dans Actualité du climat et de l'air

Les 27 pays membres de l'Union Européenne se réunissent jeudi et vendredi à Bruxelles, pour des négociations visant un accord sur le paquet climat-énergie.

Emissions de gaz à effet de serre

Alors que la conférence des Nations Unies à Poznan, préparant un accord international sur le réchauffement climatique, entame ses dernières heures, l'Europe se réunit pour achever son paquet climat-énergie.

Les objectifs du paquet climat-énergie ont déjà été définis pour les pays membres de l'Union Européenne : réduction des émissions de gaz à effet de serre de 20% en 2020 par rapport au niveau de 1990, 20% d'énergies renouvelables dans la consommation européenne et 20% d'économies d'énergies à l'horizon 2020.

Mais les revendications de chacun affaiblissent les objectifs européens du paquet. L'Allemagne, pourtant très favorable au projet, adopte désormais une position défensive.
Angela Merkel recule sur les mesures qui pourraient mettre "en danger l'emploi ou les investissements en Allemagne", et demande des quotas carbone gratuits pour les secteurs les plus polluants. Elle s'est vue décerner le prix du "fossile du jour" par les ONG à Poznan pour sa position jugée "catastrophique" par les association de lutte contre le chagement climatique.

La Pologne, qui s'est toujours opposée au paquet climat-énergie car son électricité est majoritairement produite par des centrales à charbon, demande des permis d'émissions de carbone gratuits pour ces dernières. L'Italie exige également que son industrie soit protégée.

La présidence française de l'Union a cédé aux pressions de certains pays de l'est, dont la Pologne, en leur accordant des dérogations sur la part des quotas carbone distribuée en fonction du PIB, ce qui est dénoncé par les associations.
"Cette dérogation accordée à la Pologne et à plusieurs autres pays de l’ex-Europe de l’est est injustifiée", explique le coordinateur du programme énergie/climat au WWF Damien Demailly. " Ces pays utilisent à tord l’argument selon lequel les coûts de l’opération risquent de compromettre leur croissance économique" ajoute-t-il.

Les négociations s'annoncent tendues. Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a appelé les dirigeants européens à "montrer un esprit de compromis".

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