Éco-emballage a informé le ministre de l'écologie Jean-Louis Borloo d'un risque de perte financière de 60 millions d'euros placés dans des paradis fiscaux.
Éco-emballages organise, supervise et accompagne le tri des emballages ménagers en France. Il récupère notamment les contributions des entreprises pour les redistribuer aux collectivités locales en charge de la collecte et du recyclage des déchets.
Jean-Louis Borloo a été informé par le conseil d'administration d'Éco-emballage d'un "risque de pertes financières, liées à des placements non sécurisés d’une partie de la trésorerie de l’organisme dans des paradis fiscaux".
Tout en affirmant que ces pertes ne remettent pas en cause le fonctionnement de l'organisme, le ministère de l'écologie précise que "60 millions d’euros restent à ce jours placés sur ce type de fonds à risques". Un emploi de l'argent public "inacceptable au regard de la morale républicaine" ajoute le ministère.
Le ministre de l'écologie convoque "en urgence" le 10 décembre une réunion avec la cellule de crise constituée au sein d’Éco-Emballages pour que "l’ensemble des explications nécessaires puissent être délivrées, et que soient prises immédiatement toutes les mesures qui s’imposent"
Jean-Louis Borloo exige que la trésorerie "soit replacée sur des fonds sécurisés dans les meilleurs délais", de demande au conseil d’administration de tirer "rapidement en termes de gouvernance de l’entreprise toutes les conséquences pour que ce risque ne se reproduise pas".
Il demande également une enquête approfondie et "un renforcement du contrôle par l’État du fonctionnement de l’ensemble des éco-organismes".
Éco-emballage pourrait voir son agrément suspendu "faute d'une action exemplaire".