La deuxième semaine des négociations sur le réchauffement climatique s'ouvre en Pologne, au sein de la conférence de Poznan qui réunit 10 000 délégués des 192 pays signataires de la Convention de l'ONU sur les changements climatiques.
La première semaine de la 14ème conférence des Nations Unies sur le changement climatique à Poznan s'achève sur plusieurs consensus.
Les négociations se sont accordées sur la lutte contre la déforestation et le besoin de conservation des forêts, qui figureront dans l'accord de Copenhague fin 2009. Cet accord déterminera la suite du Protocole de Kyoto et prendra effet début 2013.
Tous les pays présents reconnaissent l'urgence de la nécessité de réduction des émissions de gaz à effet de serre mondiales, afin de minimiser le réchauffement climatique et ses conséquences.
Les avis divergents sont concentrés sur le reste, notamment le pourcentage de réduction des émissions de gaz à effet de serre que chaque pays devra respecter.
Les pays membres de l'Union Européenne se sont fixés pour objectif global de limiter l'augmentation des températures à 2°C, ce qui implique de réduire les émissions mondiales de 50 % par rapport au niveau de 1990 (année de référence des émissions de gaz à effet de serre ndlr) à l'horizon 2050.
Mais le paquet-climat énergie européen, comprenant les engagements des pays membres en matière de réduction d'émissions fait débat : la Pologne notamment s'y oppose catégoriquement.
Les pays émergents demandent de plus gros efforts aux pays industrialisés. "Les pays en développement ont appelé les plus riches à montrer leur leadership par une réduction de 25 % à 40 % d'ici 2020 de leurs émissions" déclarait Yvo de Boer, le secrétaire exécutif de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.
Barack Obama s'est engagé à un revirement total de la politique climatique américaine en annonçant qu'il souhaitait réduire les émissions de gaz à effet de serre à leur niveau de 1990 d'ici 2020, et les abaisser de 80% supplémentaires d'ici 2050. Mais il n'est pas présent à la conférence de Poznan car il ne prendra ses fonctions qu'en janvier 2009.
Les négociations climatiques à Poznan ont lieu sur fond de crise économique, ce qui accroit les difficultés. "Il faut profiter de cette conférence pour affirmer que la crise financière n'est pas une excuse pour retarder un accord sur le climat" déclarait Brice Lalonde, ambassadeur français des questions climatiques.
L'urgence de la lutte contre le réchauffement climatique oblige la conférence de Poznan à être cloturée à la fin de la semaine sur une ébauche d'accord international, qui devra par la suite entérinée en décembre 2009 à Copenhague