Les éco-entreprises sont en forte croissance depuis 2004 : elles représentent 255 000 emplois et 42 milliards d'euros de chiffres d'affaires en 2007.
Les éco-entreprises "produisent des biens et services pour mesurer, prévenir, limiter, corriger les impacts environnementaux. Elles se répartissent dans différents secteurs de l'économie : services de protection de l’environnement ou de gestion des ressources naturelles, fabrication de produits industriels, construction." selon l'Institut Français de l'Environnement (IFEN).
La croissance de l'activité des éco-entreprises a été soutenue entre 2004 et 2007. Les mesures du Grenelle de l'environnement privilégiant les énergies renouvelables et les travaux de rénovation et d'isolation du bâtiment ont accentué cet essor, qui devrait se poursuivre dans les années à venir.
La réglementation issue du Grenelle de l'environnement, notamment dans le secteur du bâtiment devrait donner un coup de pouce au secteur et permettre de créer 535 000 emplois d'ici 2020.
Cette situation s'est déjà vérifiée dans le passé. "Dès le début des années 80, avec la mise en place des premières lois sur les déchets, on constate un bond de l’évolution de l’emploi dans le secteur de la gestion des déchets. Ce bond est un peu plus tardif pour les secteurs de l’eau et de l’assainissement puisqu’il intervient au début des années 90 (loi sur l’eau de 1992). À long terme, les politiques publiques ont nettement favorisé l’activité de ces secteurs" explique l'IFEN.
En 2008, une dégradation de la conjoncture due à la crise existe :"le ralentissement de l’économie mondiale pèse sur les carnets de commandes de sorte que la production devrait nettement fléchir dans les services et l’industrie, et reculer dans la construction. Ce constat général n’est pas sans conséquence sur l’activité et l’emploi dans les éco-entreprises" selon l'IFEN.
Mais les domaines de l'énergie, de la récupération, et de la fabrication de matériaux isolants notamment restent très dynamiques et créateurs d'emplois.
L'innovation française dans les domaines de l'environnement fonctionne également plutôt bien : le nombre de brevets déposés par la France dans ces secteurs la place au quatrième rang mondial des pays les plus innovants.