L'épidémie de choléra au Zimbabwe a été déclarée "urgence nationale" par les autorités, qui appellent à l'aide internationale pour combattre le fléau.
Depuis l'élection très contestée du président Robert Mugabe à la tête du Zimbabwe, la situation alimentaire et sanitaire du pays est désastreuse : crise alimentaire, disparition des services publics et des services de santé, chômage, inflation et notamment, manque d'assainissement de l'eau.
C'est cette absence de traitement de l'eau, rendant l'accès à l'eau potable quasiment impossible qui a provoqué une épidémie de choléra sans précédent. 565 personnes sont décédées depuis le mois d'août, et 12 546 personnes seraient contaminées à ce jour.
Ce chiffre pourrait encore fortement s'aggraver à cause de la période de fortes pluies et d'inondations qui contribuent à charrier l'eau souillée.
Les hôpitaux publics ne fonctionnent plus, le personnel n'étant pas payé. "Le personnel est démotivé et nous avons besoin de votre soutien pour nous assurer qu'ils recommencent à travailler et pour redémarrer notre système de santé", a expliqué le ministre de la Santé David Parirenyatwa à des associations humanitaires.
1,5 millions de dollars par mois seraient nécessaires pour stopper la grève des personnels hospitaliers, selon le ministre. Les médicaments, les vivres et le matériel médical manquent. Les agences de l'ONU, et de nombreuses ONG humanitaires comme Médecins du Monde et la Croix Rouge se mobilisent pour apporter l'aide et le matériel nécessaire.
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) craint néanmoins de manquer de matériel en raison de la propagation de l'épidémie, qui semble s'étendre jusqu'au Bostwana et en Afrique du Sud.