Les Nations Unies ont lancé un appel sur les pratiques assimilées à de l'esclavage et sur leur risque de recrudescence à cause de la crise et de la pauvreté qu'elle génère.
A l'occasion de la Journée internationale pour l'abolition de l'esclavage, le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon a rappelé que l'esclavage existait toujours en 2008.
27 millions de personnes seraient toujours victimes de l'esclavage selon l'ONU : la pauvreté en est l'un des principaux responsables.
"Le commerce des esclaves a été aboli officiellement il y a 200 ans, mais cette violation flagrante des droits de l'homme persiste, alimentée par un manque de respect pour la dignité des êtres humains, une négation de leur humanité et par la pauvreté" a déclaré Ban Ki-Moon.
Selon le secrétaire général de Nations Unies, la vente d'enfants, l'asservissement via l'endettement et le trafic des êtres humains font parties des nouvelles formes d'esclavage, qui s'ajoutent à l'esclavage traditionnel.
"Des travailleurs locaux et migrants sont souvent des esclaves de facto, comme le sont des gens travaillant dans la construction, les industries agroalimentaire et de la confection et d'autres industries" explique-t-il.
La pauvreté engendrée par la crise économique mondiale pourrait accentuer ce phénomène, les plus démunis étant plus vulnérables aux différentes formes d'esclavage.
"Ceux qui les exploitent devront tirer davantage d'eux pour faire des profits et les consommateurs qui ne sont peut-être pas conscients des conséquences risquent d'acheter des produits dont le coût du travail est maintenu à un niveau anormalement bas" ajoute-t-il, engageant les consommateurs à agir de façon plus responsable.
La Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, a déclaré que l'esclavage était "un crime contre l'humanité". Les Nations Unies appellent les gouvernements, les ONG, les entreprises et chaque citoyen à lutter contre "toutes les formes d'esclavage et d'exploitation".