La situation au Zimbabwe est très inquiétante : l'élection très contestée du président Robert Mugabe et les désaccords avec l'opposition pour l'organisation du pouvoir plongent le pays dans la misère et une sérieuse épidémie de choléra.
Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon s'est déclaré "consterné" par la situation au Zimbabwe, et "profondément inquiet de la possibilité que près de la moitié des 12 millions d'habitants du Zimbabwe puissent avoir besoin d'aide alimentaire".
Les querelles du gouvernement et le régime de Robert Mugabe ont provoqué, en plus d'une crise alimentaire, la disparition des services publics, des services de santé, sanitaires, d'éducation, et l'explosion du chômage et de l'inflation.
Une épidémie de choléra s'est déclenchée à cause du manque d'assainissement de l'eau : elle touche désormais 9 000 personnes, et a déjà fait 350 morts.
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) s'inquiète de l'ampleur de l'épidémie dans la capitale du Zimbabwe Harare : l'UNICEF appelle le gouvernement a régler d'urgence les problèmes d'accès à l'eau potable et d'assainissement.
En dix ans, l'espérance de vie dans ce pays est passé de 60 ans pour les deux sexes à 37 ans pour les hommes et 34 ans pour les femmes.
Le Zimbabwe a refusé la semaine dernière de délivrer des visas d'entrée à Kofi Annan, ex secrétaire général des Nations Unies, Jimmy Carter, ancien président des Etats-Unis et Graça Machel, l'épouse de Nelson Mandela, qui devaient y effectuer une mission humanitaire.