Hier mardi 25 novembre a eu lieu le colloque "Environnement chimique, reproduction et développement de l'enfant" qui devait faire le point des connaissances relatives à la nocivité de certains produits chimiques sur la santé de l'adulte et de l'enfant.
Les risques liés à l'utilisation de certains produits chimiques présents notamment dans les produits cosmétiques, les matières plastiques, les vernis et les peintures, devraient être réévalués. En effet, certains produits contiennent des substances appelées CMR, ce qui signifie cancérogène, mutagène et reprotoxique.
Il existe trois catégorie de substances CMR : CMR1, dont la nocivité est attestée, CMR2, qui ont une forte présomption de toxicité et CMR3, qui ne bénéficient pas d'informations suffisantes pour confirmer leur possible toxicité.
Les CMR 1 et 2 bénéficient d'un logo dans le milieu professionnel : une tête de mort pour le CMR1 et une croix noire sur fond orange pour le CMR2. Les CMR3, présents dans les produits utilisés par le grand public, pourraient désormais bénéficier d'un logo qui les identifieraient, afin de les déconseiller aux femmes enceintes et aux enfants.
La secrétaire d'État à l'écologie Nathalie Kosciusko-Morizet s'est félicitée que son ministère et le ministère de la santé "conjuguent leurs efforts pour mettre en œuvre le principe de précaution et promouvoir des campagnes de prévention de santé publique".
Roselyne Bachelot, ministre de la santé, a ajouté qu'elle souhaitait que l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) approfondisse ses études sur les produits classés CMR3.
L'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) devrait entreprendre une étude sur les risques pour le développement de l'enfant des cosmétiques utilisés par les femmes pendant leur grossesse et sur les bébés. Un collectif de professionnels de la santé, le C2DS, s'était récemment élevé contre la toxicité de ces produits.
Les produits chimiques présents dans notre environnement quotidiens sont accusés d'être des perturbateurs endocriniens, faisant chuter la production de sperme des hommes de 50 %, augmentant le risque de cancers des testicules et de malformation génitales chez les petits garçons.