Quatre sociétés du secteur agroalimentaire sont accusées d'un trafic de viande avariée avec un fabriquant de corned-beef : toutes sont mises en examen pour "tromperie aggravée".
Les sociétés Charal, Soviba, Arcadie, Desial, et la société Covi, fabriquant de corned-beef à Cholet, sont mises en examen pour "tromperie sur les qualités substantielles et sur l'origine d'un produit, tromperies aggravées sur les risques pour la santé humaine, mise en vente de denrées corrompues et mise sur le marché de produits d'origine animale préjudiciables à la santé" par la juge Marie-Odile Bertella-Geffroy du pôle de santé publique de Paris.
La société Covi aurait acheté aux quatres fournisseurs incriminés des lots de viande avariée en toute connaissance de cause. Ces fournisseurs auraient vu là l'opportunité d'écouler de la viande impropre à la consommation et des chutes de viandes avariées.
Des contrôles avaient été effectués en 2006 chez Soviba : des steaks hachés avariés avaient été découverts, à l'origine d'intoxications de consommateurs. Puis des contrôles chez Covi avaient fait apparaître des lots de viande congelée avariée, et par la suite, lors de contrôles vétérinaires chez Charal, des stocks de viandes impropres à la consommation prêts à être livrés chez Covi avaient été trouvés.
650 000 boîtes de corned-beef contenant la viande avariée ont été retirés de la vente en France. Elles ne présenteraient par de danger pour la consommation humaine, car la viande avait été stérilisée lors du processus de fabrication.
Dans un communiqué, Charal affirme n'être "qu’un fournisseur parmi d’autres de l’entreprise Covi", et rappelle "son engagement fort pour la qualité". La société Soviba a démenti son implication dans cette affaire : "La mise en cause de lots non conformes de la société Charal chez Covi ne concerne en aucun cas la Soviba" a-t-elle déclarée.
