Le ministre de l'écologie Jean-Louis Borloo a présenté hier son plan de développement des énergies renouvelables à l'horizon 2020.
A l'occasion de la Semaine de énergies renouvelables, Jean-Louis Borloo a présenté ses objectifs en matière d'énergies renouvelables : 23 % de l'énergie en France devra provenir des énergies renouvelables d'ici 2020, contre 10,3 % aujourd'hui essentiellement d'origine hydroélectrique.
Cette progression dans l'utilisation des énergies renouvelables permettra d'économiser 20 millions de tonnes de pétrole par an.
Le plan du ministre de l'écologie est ambitieux sur l'énergie solaire : une centrale solaire par région sera construite avant 2011, d'une puissance cumulée d'environ 300 Mégawatts. Les entreprises équipées en panneaux photovoltaïques pourront revendre leur surplus d'électricité non consommée à 45 centimes d'euro par Kilowattheure.
5 400 Mégawatts devraient être produits par l'énergie solaire en 2020.
Un "Fonds chaleur renouvelable" encouragera la construction de chaufferies utilisant la biomasse, le solaire, les pompes à chaleur, la géothermie et le biogaz. IIl sera mis en place en 2009 et sera doté d'une enveloppe d'un milliard d'euros pour les trois prochaines années.
L'objectif en matière d'énergie éolienne est de multiplier par 10 le parc d'éoliennes en France, soit 6 000 éoliennes de plus qu'aujourd'hui : la production devra atteindre 25 000 Mégawatts en 2020 contre 2 500 MW aujourd'hui.
L'encadrement des implantations d'éoliennes en France sera "amélioré" afin d'éviter le mitage du territoire (implantation d'éoliennes non maîtrisée, ndlr). Les contours de la nouvelle réglementation sur les éoliennes devront être précisés. "On va débattre avec le parlement, je n'ai pas d'arrières pensées. On trouvera le bon équilibre", a déclaré Jean-Louis Borloo.
Selon l'ADEME, les énergies renouvelables pourraient représenter un marché annuel de 24 milliards d'euros et la création de 120 000 emplois d'ici 2012. "Ce plan, c'est green business dans toute sa réalité technique et financière", a expliqué le ministre de l'écologie.
Pour Sébastien Genest, Président de France Nature Environnement, "Politiquement ce plan est important : il tranche avec un modèle économique et énergétique fondé sur le nucléaire et le pétrole. La France s’engage enfin dans la voie de l’efficacité et de la diversité énergétiques. Même si la course est loin d’être terminée, le Gouvernement donne enfin le signal du départ, ce qui n’aurait sans doute pas été possible sans le Grenelle de l’environnement".