La Cour suprême des États-Unis a décidé de privilégier les entraînements de l'US Navy au détriment des baleines et des dauphins, qui souffrent des sonars utilisés par la marine américaine.
Le président américain George Bush usera jusqu'à la fin de son mandat pour contrarier les défenseurs de l'environnement : il a donné tout son appui à l'annulation d'un jugement de plusieurs tribunaux fédéraux qui obligeait la marine américaine à réduire le niveau de ses sonars, et à les éteindre lorsqu'ils détectaient un mammifère marin à moins de 2 kilomètres.
En effet, certaines fréquences de sonars provoquent la surdité temporaire des baleines ou des dauphins, ce qui provoque leur désorientation et peut les amener à s'échouer sur une plage et à mourir. La marine américaine a reconnu que ce sonar pouvait perturber 170 000 mammifères marin, provoquer la "surdité temporaire" de 8000 baleines, ainsi que des blessures irréversibles pour 430 d'entre elles.
John Roberts, le président de la Cour suprême très conservateur, ne peut pas envisager que la défense de la sécurité américaine, par les entraînements de l'US Navy, puisse être concilée avec la défense de l'environnement. "La nécessité pour la Marine de s'entraîner dans les conditions du réel pour s'assurer qu'elle est capable de neutraliser la menace posée par des sous-marins ennemis l'emporte clairement", a-t-il déclaré.
Le conseil de défense des ressources naturelles américain (NDRC) ne veut pas en rester là, affirmant que le Navy a probablement violé la loi en ne préparant pas un rapport sur l'impact environnemental de ses entraînements. La Cour suprême ne s'est pas encore prononcée sur le respect d'une zone tampon le long de la côte, ou l'évitement de zones abritant de nombreux mammifères, s'est réjouit le NDRC. Affaire à suivre.