L'élection de Barack Obama à la présidence des États-Unis annonce un changement fondamental de la politique américaine, notamment en matière de protection de l'environnement.
Le bilan écologique des 8 années au pouvoir de George Bush et de son gouvernement est catastrophique : ce constat est unanimement reconnu par les défenseurs de l'environnement.
La lutte contre le réchauffement climatique et la réduction des émissions de gaz à effet de serre ont toujours été réfutés par l'administration Bush, qui a systématiquement refusé de ratifier le Protocole de Kyoto. La lutte contre la pollution de l'air, de l'eau la gestion des déchets, la sauvegarde de la biodiversité... n'ont pas bénéficié d'avancées, mais plutôt de reculs considérables.
Non content de ce bilan, l'administration Bush s'est démenée pour faire passer, à quelques jours de la nouvelle élection présidentielle américaine, certaines lois "environnementales" avant de quitter le pouvoir.
Ces diverses mesures favorisent notamment l'installation de centrales électriques près des parcs nationaux en retirant les loups de la liste des espèces menacées, la facilitation des opérations minières en montagne, ou encore l’assouplissement des régulations des déchets agricoles industriels.
L'élection de Barack Obama à la présidence des Etats-Unis devrait modifier voire inverser cette tendance. Le nouveau président démocrate veut réduire les émissions de carbone (CO2) américaines de de 80% en dessous du niveau de 1990, à l'horizon 2050. Il souhaite l'instauration immédiate d'un marché de permis à polluer, comparable au marché carbone européen. Il est pour un accord international sur le réchauffement climatique, et a déclaré que les Etats-Unis feraient le premier pas dans ce sens.
Il souhaite également instaurer un seuil contraignant d'émissions de gaz à effet de serre pour les constructeurs automobiles.
Il a déclaré vouloir investir 150 milliards de dollars sur 10 ans dans les énergies renouvelables, notamment les énergies solaires et éoliennes, et aboutir à ce qu'en 2025, 25 % de l'électricité américaine soit produite par les énergies renouvelables. Il est en revanche moins précis quant aux économies d'énergies qui pourraient être réalisées par les américains.
Il a annoncé que 5 millions de créations d'emplois découleraient des technologies vertes.
Barack Obama a déclaré vouloir réduire d'au moins 35% la dépendance des Etats-Unis vis-à-vis du pétrole en provenance de l'étranger d'ici à 2030, ce qui passerait obligatoirement par des forages en mer le long des côtes américaines, auxquels il s'est rallié en cours de campagne.
Point beaucoup plus controversé, Barack Obama veut développer massivement les biocarburants, très présents dans l'Etat de l'Illinois dont il est le sénateur : il souhaite notamment promouvoir l'éthanol. Les biocarburants sont très critiqués pour leur non-efficacité écologique et leur part de responsabilité dans la crise alimentaire mondiale qui sévit aujourd'hui.
Rattraper le retard accumulé par l'administration Bush en matière de protection de l'environnement et de lutte contre le réchauffements climatique va demander au nouveau président américain une politique environnementale ambitieuse et ferme. Le changement que Barack Obama prônait pendant sa campagne s'avère indispensable dans ces domaines pour orienter les Etats-Unis vers un développement plus durable.