Nicolas Sarkozy s'est déplacé hier à Vaujours en Seine-Saint-Denis où il a vanté les mérites du Grenelle de l'environnement, et a loué son potentiel de croissance verte.
Le chef de l'état s'est déplacé quelques heures en Seine-Saint-Denis pour parler du Grenelle de l'environnement, dont le projet de loi Grenelle 1 a été voté il y a deux semaines à la quasi-unanimité.
Il a vanté les vertus du Grenelle, estimant qu'il constituait une "réserve de croissance fantastique" en pleine période de crise économique. "La crise financière et la crise économique ne font que renforcer la nécessité de la révolution environnementale" a-t-il déclaré. "On ne doit pas la retarder cette révolution, on doit l'accélérer justement parce qu'on doit produire autrement", a-t-il ajouté.
Nicolas Sarkozy a défendu le système du bonus-malus automobile. "Si aujourd'hui le marché automobile français est infiniment moins déprimé que les autres marchés européens, c'est parce qu'il y a le bonus" a-t-il insisté.
Il a également mis l'accent sur la nécessité d'isoler les bâtiments anciens, afin de réaliser des économies d'énergie : il a appelé les acteurs du bâtiment à s'impliquer dans ce sens, et a affirmé que l'Etat montrerait l'exemple en rénovant ses propres bâtiments. La secrétaire d'Etat à l'écologie Nathalie Kosciusko-Morizet estime que ces travaux amèneront la création de 200 000 emplois.
Le chef de l'état a estimé que l'Europe devait montrer l'exemple, en expliquant que le paquet énergie-climat serait adopté par les 27 pays membres de L'Union Européenne au mois de décembre.. "Quelles que soient les difficultés, on le fera passer", a-t-il affirmé.
Son déplacement en Seine-Saint-Denis a été réalisé sur fond de polémique : avant son arrivée, une trentaine de familles de gens du voyage qui étaient installés le long d'une avenue de Vaujours ont été "déménagés" à Sevran, dans un parking où il n'y a ni sanitaire, ni eau, ni électricité.
Le maire de Sevran Stéphane Gatignon a exprimé sa colère face à ces procédés, qu'il qualifie de "dérive monarchique" et qui "témoigne du mépris affiché par ceux d'en haut pour ceux qui vivent et travaillent en Seine-Saint-Denis".
Nicolas Sarkozy n'a pas abordé le sujet des banlieues ou de la politique de la Ville dans son discours, alors qu'il n'était pas revenu dans ces quartiers difficiles depuis le mois de janvier.