Le rapport intitulé "Planète vivante 2008" de l'association de protection de l'environnement WWF sonne l'alarme sur le rythme insoutenable de consommation des ressources naturelles de la Terre.
Le mode de consommation actuel des ressources terrestres n'est pas soutenable sur le long terme. Selon le rapport du WWF, l'empreinte écologique de l'humanité dépasse de 30 % ses capacités de régénération, c'est à dire que nous empêchons 30 % des ressources que nous consommons de se renouveller, car nous les consommons trop et trop vite. Conclusion : elles s'épuisent et disparaissent.
La surexploitation menace la biodiversité, la surconsommation épuise les ressources, et la déforestation, la pénurie d'eau potable, le réchauffement climatique sont de véritables menaces pour l'homme et l'environnement.
Une cinquantaine de pays dans le monde subissent un stress hydrique modéré ou grave. 1 homme sur 3 n'a pas accès à l'eau potable, et le changement climatique devrait accentuer cette pénurie.
Le déclin des espèces animales et végétales est pointé dans ce rapport. "Il semble de plus en plus improbable d'atteindre l'objectif pourtant modeste visé par la Convention de Rio sur la diversité biologique de réduire l'érosion de la biodiversité mondiale d'ici 2010", explique le WWF.
L'empreinte écologique de la France a augmenté de 85 % entre 1961 et 2005 : la capacité biologique de la France est de 3 hectares par habitant : 4,9 hectares sont consommés aujourd'hui par les français. Cette augmentation est constatée dans la plupart des pays de l'OCDE et s'explique particulièrement avec l'empreinte carbone, c'est à dire la surface nécessaire pour absorber les émissions de CO2 produites par les transports et la consommation énergétique.
"Il n'est plus acceptable aujourd"hui de justifier une augmentation d'empreinte écologique par personne sous prétexte d'une indispensable croissance économique", conclut le WWF.