L'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a détecté des défaillances chez un sous-traitant d'AREVA et demande au groupe nucléaire de surveiller "plus efficacement" ses sous-traitants.
Dans le cadre du chantier du réacteur EPR, un écart dans le respect des procédures de réalisation de pièces forgées, sous-traitées par AREVA à un entreprise italienne Società delle Fucine, a été constaté par l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN).
"Par conséquent, le 24 octobre 2008, l'ASN a demandé à AREVA NP d'apporter la démonstration de la conformité des pièces produites jusqu’ici par son prestataire" déclare dans un communiqué l'ASN, précisant que les pièces ne seront pas acceptées en l'absence de ces éléments.
"Plus globalement, l’ASN considère qu’AREVA NP doit assurer une surveillance plus efficace de ses sous-traitants" ajoute le communiqué. L'ASN rappelle à l'ordre le groupe nucléaire en lui indiquant qu'il est tenu "de mettre en œuvre un système qualité approprié et d’assurer une surveillance efficace sur toute la chaîne de sous-traitance de façon à maîtriser le niveau de confiance accordé aux opérations ainsi réalisées".
Cet incident intervient dans un climat de tension au sein du chantier du réacteur nucléaire EPR conduit par Areva en Finlande, où de nombreux problèmes de sûreté et de sécurité ont été pointés du doigt, notamment par les associations de protection de l'environnement. 3 ans de retard et une augmentation conséquente du budget du chantier EPR sont une des conséquences de ces dysfonctionnements.