Les conséquences de la crise financière sur l'économie réelle commencent à se faire sentir : le chômage augmente, les entreprises licencient.
Le ralentissement économique provoqué par la crise financière se traduira inévitablement par une montée du chômage. Tous les économistes s'accordent sur ce constat, mais aucun ne se prononce sur l'ampleur des licenciements ou de la répercussion de la crise sur l'emploi en France.
De nombreuses entreprises commencent à licencier ou ont recours au chômage technique.
La CAMIF particuliers, placée hier en liquidation judiciaire, va licencier 780 employés. Renault Trucks, qui employait encore 700 intérimaires cet été dans son usine de Blainville-sur-Orne, n'en comptera plus aucun dans ses effectifs à partir de février 2009. Des entreprises comme Adecco, La Redoute réduisent leurs effectifs, quand PSA, Renault, Ford Blanquefort imposent des congés forcés à leurs salariés.
Nicolas Sarkozy doit se rendre aujourd'hui dans les Ardennes où il devrait proposer un plan emploi.
Les plans de restructuration des entreprises devraient être plus contrôlés, afin de limiter les licenciements "de précaution".
La réforme de la formation professionnelle et la création d'un nouveau "pôle emploi", issu du rapprochement entre l'ANPE et l'UNEDIC, devraient être annoncés par le chef de l'Etat.
Les "emplois aidés", c'est-à-dire des contrats de travail soutenus par l'argent public, jusqu'à présent laissés de côté par le gouvernement, devraient être relancés.
Le Contrat de Transition Professionnel (CTP) devrait être étendu : il consiste à suivre le parcours de transition professionnelle pendant 12 mois d'un salarié licencié, comprenant des mesures d’accompagnement, des périodes de formation et des périodes de travail au sein d’entreprises ou d’organismes publics.
Les syndicats attendent sans enthousiasme ces différentes annonces. Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT a déploré que les syndicats de salariés n'aient pas été consultés avant l'annonce de ces mesure : il réclame une "suspension" du bouclier fiscal et une politique gouvernementale plus favorable aux salariés.