Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon a rappelé que la solidarité mondiale était indispensable pour lutter contre les crises alimentaires, financières, énergétiques et environnementales.
Lors d'un discours à l'Université de Harvard, Ban Ki-Moon a rappelé l'urgence de la situation humaine, environnementale et économique dans le monde, la solidarité nécessaire pour pouvoir y faire face, et a appelé les pays à ne pas oublier les plus pauvres.
"Il y a plusieurs mois, quand je parlais d'une triple crise – la montée des prix des denrées alimentaires et du carburant, l'accélération du changement climatique, et un développement ralenti pour plus d'un milliard de personnes à travers le monde – certains pensaient que je dramatisais. Aujourd'hui avec la confirmation de ces trois crises, aggravées par les chocs successifs de la crise financière, mon appel aux armes semble désormais lointain et trop timoré" a déclaré Ban Ki-Moon.
Selon le secrétaire général des Nations Unies, l'instabilité du système financier, le changement climatique, la santé, le terrorisme et l'armement... "font peser une menace sur tous les pays, qu'ils soient riches ou pauvres, petits ou grands, et sur tous les gens ; ils franchissent les frontières sans difficulté et sont très contagieux ; et ils ne peuvent pas être résolus sans une action commune" a -t-il insisté.
Il a rappelé aux pays donateurs pour les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) de l'ONU à tenir leurs promesses d'engagement de 16 milliards, afin de continuer à lutter contre la pauvreté.
La lutte contre le réchauffement climatique et le renforcement des systèmes de santé doivent également figurer parmi les priorités selon Ban Ki-Moon. Concernant le changement climatique, il a rappelé que les pays devaient "conclure un nouvel accord global sur le climat qui pourra être ratifié et entrer en vigueur avant l'expiration du Protocole de Kyoto en 2012".
Ban Ki-Moon a également abordé les sujets du terrorisme et de la non-prolifération de l'armement. Il a expliqué que "La force militaire est rarement suffisante pour mettre fin à la violence terroriste", et a notamment rappelé que les Nations Unies étaient favorables à un traité d'interdiction complète des essais nucléaires (signé mais pas encore en vigueur) et de non-prolifération nucléaire, et à des conventions sur les armes chimiques et biologiques.
