Le texte "Grenelle 1" a été adopté hier en première lecture à l'Assemblée nationale quasi unanimement par 526 voix contre 4.
"C'est la magie du Grenelle qui continue d'opérer" s'est réjoui le ministre de l'écologie Jean-Louis Borloo à l'annonce de l'adoption du Grenelle 1 par la quasi totalité des députés.
L'opposition a voté pour le projet du Grenelle de l'environnement : "il faut donner un signe fort de notre volonté de nous mobiliser pour le plan climat européen", a justifié le président du groupe socialiste Jean-Marc Ayrault, expliquant que plusieurs amendements socialistes avaient été retenus.
Les verts en revanche, ont voté contre, à l'exception d'un député. "Après le travail titanesque des associations pour le Grenelle, et devant l'enjeu planétaire que nos choix induisent aujourd'hui en la matière, le souriceau qui vient de naître n'est guère plus qu'une politesse faite à l'environnement", a déclaré dans un communiqué la porte-parole des Verts Anne Sourys.
Pour les Verts, le Grenelle de l'environnement a été "le plus gros travail de co-élaboration lancé ces dernières années en matière environnementale", mais "la loi Grenelle 1 qui sort de l'Assemblée nationale aujourd'hui en est un reflet bien faible face aux enjeux écologiques".
Le groupe écologiste reconnaît les avancées en matière de transports ferroviaires ou encore la volonté de taxer les déchets au poids. Mais il dénonce les nombreux reculs, dont "l'autorisation d'un moindre isolement des bâtiments", voté grâce à un amendement "pro-nucléaire" qui "va pénaliser les habitants des HLM car c'est là que les constructeurs tireront les prix à la baisse" a expliqué la députée Martine Billard.
La députée des Verts déplore également que le projet de loi permette "toutes les constructions d'autoroute, ce qui est contraire au Grenelle" et "la relance de l'incinération".
"Encore un effort pour être écolo, à ce moment-là, on pourra voter", a lancé le député des Verts Yves Cochet.
