Selon une étude de l'Eurobaromètre, les européens sont majoritairement hostiles au clonage, et à la consommation de produits issus d'animaux clonés.
La commission européenne a rendu public les résultats d'une enquête réalisée sur 25 000 européens issus des 27 pays membres : l'hostilité en Europe vis-à-vis du clonage des animaux est sans appel.
81 % des personnes interrogées savent précisément ce qu'est la technique du clonage, à savoir "faire une copie identique d'un animal existant", et seulement 7 % n'ont jamais entendu parler de clonage.
81 % des personnes interrogées pensent que les effets à long terme du clonage animal sont inconnus, et 84 % estiment que l'on ne peut pas juger les conséquences sanitaires à long terme de la consommation de produits, viande et lait, issus d'animaux clonés. Les européens préfèrent donc appliquer le principe de précaution, une majorité d'entre eux affirmant qu'ils n'achèteront pas de la viande ou du lait provenant d'animaux clonés : 43 % assurent qu'ils n'en achèteront jamais, même avec des garanties sanitaires.
77 % pensent que le clonage animal aboutira au clonage humain, et 61 % estiment que le clonage est moralement inacceptable. 58 % affirment que le clonage animal ne sera jamais justifiable, et 69 % déclarent que cloner un animal amènerait à traiter les animaux comme un produit plutôt qu'un animal avec des sentiments.
86 % des personnes interrogées estiment que c'est finalement l'industrie agroalimentaire qui profiterait d'une autorisation du clonage animal afin de produire des denrées alimentaires.
L'exécutif européen décidera début novembre des mesures à prendre pour encadrer ou interdire clonage dans les pays membres de l'Union. Le commissaire européen de la santé, Androulla Vassiliou, a toujours affirmé qu'il y était personnellement défavorable : le clonage des animaux en Europe ne semble donc pas pour demain.
