L'Union Mondiale pour la Nature (IUCN) tient en ce moment son congrès mondial à Barcelone, et tire la sonnette d'alarme sur les espèces menacées : la France déclare qu'elle s'engage pour la sauvegarde de la biodiversité dans les pays du sud.
L'IUCN a publié hier sa dernière liste rouge sur les espèces en voie de disparition, et le constat est alarmant : près de la moitié des espèces de mammifères sont en déclin et un tiers d'entre eux seraient menacés d'extinction.
1 141 espèces sur 5 487 espèces recensées sont en danger d'extinction, alors que la réalité pourrait s'avérer bien pire, l'IUCN manquant d'informations sur 836 espèces de mammifères.
Dans ce cadre, la secrétaire d'état à l'écologie Nathalie Kosciusko-Morizet a annoncé un accord cadre avec l’Union Mondiale pour la Nature, en allouant 7 millions d'euros au développement des capacités techniques des pays du sud pour la gestion durable de leur biodiversité.
"La subsistance quotidienne de plus des 2/3 de l’humanité ainsi que plus de 40% de l’économie mondiale dépendent directement de la conservation des écosystèmes. Le combat contre la perte de la biodiversité appelle aujourd’hui la mise en œuvre de stratégies nationales et internationales au même titre que la lutte contre le changement climatique, deux menaces qui s’avèrent d’ailleurs intimement liées" a déclaré Nathalie Kosciusko-Morizet.
La secrétaire d'état à l'écologie a rappelé la volonté de la France, dans le cadre du Grenelle de l'environnement, de stopper la perte de la biodiversité à l'horizon 2010.
"Dans ce contexte, les outils économiques, le ralliement du monde de l’entreprise, et les dimensions sociales de la gestion durable des écosystèmes doivent faire l’objet de propositions opérationnelles et d’échanges d’expérience, pour souligner les liens forts entre l’environnement et le développement économique, social et culturel", souligne un communiqué du ministère de l'écologie.