Accessibilité Aller au contenu Sarah Palin et réchauffement climatique : le déni de réalité

Sarah Palin nie la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique

Publiée le 01 octobre 2008 à 00:00 dans Actualité du climat et de l'air

Sarah Palin, la colistière de John Mc Cain, candidat à l'élection présidentielle américaine, a nié de nouveau la responsabilité des activités humaines dans le changement climatique hier sur CBS.

Le réchauffement climatique aggrave les phénomènes météo extrêmes

Les experts du Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC), dont le président Rajendra Pachauri a reçu le Prix Nobel pour ses travaux sur le réchauffement climatique, doivent s'arracher les cheveux:

Sarah Palin, qui deviendrait vice-présidente des Etats-Unis si John Mc Cain était élu, remet en cause les années de travail des plus grands experts climatiques et météorologiques du monde, et le constat unanime relatif à la responsabilité des émissions de gaz à effet de serre dans le réchauffement du climat.

"Je ne vais pas imputer le changement climatique seulement à toutes les activités humaines, parce que l'évolution de la météorologie sur terre est cyclique, et nous avons observé des changements en la matière au cours de l'histoire" a-t-elle déclaré.

"Mais cela n'a en quelque sorte aucune importance à ce stade du débat (de savoir) ce qui a provoqué cela. Le fait est que c'est réel et qu'il faut y faire quelque chose" a-t-elle ajouté.

Elle n'a pas expliqué en quoi consistait ce "faire quelque chose", dans son hypothèse où les émissions de gaz à effet de serre ne seraient pas liées à l'augmentation des températures des océans, des mers et de l'atmosphère.

L'implication en matière de protection de l'environnement de Sarah Palin se résume à autoriser les forages pétroliers dans une réserve de protection de la vie sauvage et à refuser de répertorier l’ours polaire parmi les espèces menacées d’extinction, le tout en Alaska, l’Etat qu’elle représente.

Le gouvernement de George Bush a toujours refusé de s'engager dans la lutte contre le réchauffement climatique et de s'impliquer dans la réduction des émissions de CO2 américains, qui émettent à eux seuls 25 % des gaz à effet de serre de la planète pour moins de 5 % de la population mondiale. Les Etats-Unis n'ont pas ratifié le Protocole de Kyoto.

Si le prochain gouvernement américain ne modifie pas radicalement sa politique à ce sujet, les prévisions hautes du GIEC, soit une augmentation des températures de 4°C à l'horizon 2100, risquent fort de se confirmer avec de graves conséquences humaines et environnementales.

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