L'armateur du cargo égyptien Al Esraa, pris en flagrant délit de dégazage sauvage, devra payer 350 000 euros de caution pour que son navire puisse repartir du port de Brest.
Lundi aux alentours de 18 h, un avion Falcon de la marine nationale avait repéré une nappe d'hydocarbures de 11 kilomètres de long et 300 mètres de large dans le sillage du cargo Al Esraa.
Le procureur de Brest avait immédiatement demandé le déroutement du navire. Escorté par le patrouilleur de la marine nationale baptisé Sterne, le cargo s'est rendu dans le port du Ponant : son commandant y a été longuement interrogé par la gendarmerie maritime à propos de ce dégazage.
La récente loi sur la responsabilité environnementale a renforcé les peines pour les pollutions maritimes. Le ministre de l'écologie Jean-Louis Borloo et sa secrétaire d'état à l'écologie Nathalie Kosciusko-Morizet avaient rappelé à l'occasion de deux dégazages sauvages cet été au large de la Corse que ces pollutions seraient désormais passibles d'une caution de 15 millions d'euros, et que le dernier navire appréhendé avait écopé d'une amende d'1 million d'euros.
