L'association de la fondation étudiante pour la ville (AFEV) a lancé hier la première journée pour le refus de l'échec scolaire, afin de trouver des réponses pour les élèves en difficulté.
Chaque année, 150 000 jeunes quittent le système scolaire sans qualification et sans diplôme. C'est dans ce cadre que l'AFEV et d'autres associations (ATD Quart-Monde, agence de lutte contre l'illettrisme et Curiosphère) se sont regroupées pour trouver des solutions à apporter aux élèves en difficultés, à travers cette "Journée pour le refus de l'échec scolaire".
La lutte contre l'échec scolaire est une des priorités du ministre de l'éducation nationale Xavier Darcos, qui entreprend des réformes pour que les programmes scolaires reviennent aux fondamentaux, notamment à l'école primaire : apprendre à lire, écrire et compter.
Les causes de l'échec scolaire sont vastes : peur de l'école, ennui, manque de compréhension et de méthodologie, peu ou pas d'encadrement familial, problème familiaux, peu ou pas de lecture hors contexte scolaire, manque d'activités culturelles...
Une enquête réalisée auprès de 750 écoliers et collégiens issus de quartiers populaires révèle leurs malaises et leurs difficultés : 22 % d'entre eux ne comprennent pas ce qu'on leur demande de faire, et n'osent pas demander des explications à l'enseignant. 63 % déclarent ne pas comprendre "certaines fois". Sans doute la conséquence de l'incompréhension, 30 % ont déclaré qu'ils s'ennuyaient à l'école.
26 % des élèves déclarent faire beaucoup de fautes d'orthographes (plus de 10 fautes pour un texte court) et 41 % un peu (moins de 10 fautes). 75% des enfants n'ont pas d'activités culturelles en dehors de l'école. 1 élève sur 3 n'ouvre jamais un livre chez lui, et la moitié ne fréquente pas la bibliothèque.
15 % des enfants arrivent en classe de 6ème avec de grandes difficultés.
Pour cette première journée consacrée à l'échec scolaire, le thème choisi est le lien familles-école. "Nous voulons favoriser la place de la famille dans le système, car c'est l'une des clés de la réussite scolaire. Les familles doivent devenir partenaire de l'école", explique Christophe Paris, président de l'AFEV.
Il semble que la confiance des élèves et des familles dans le système éducatif soit une des clés de la réussite. "Ce qui nous a le plus marqué, c'est le manque de confiance que ces élèves ont envers l'école", a déclaré Pascal Bavoux, responsable de l'enquête.