Après la période de cafouillage qui a affecté la crédibilité du Grenelle de l'environnement, le ministre de l'écologie Jean-Louis Borloo a tenu à réaffirmer que le Grenelle était "solide".
Un an après les tables rondes qui avaient abouti à plus de 250 engagements allant dans le sens de l'écologie et du développement durable, la "révolution verte" se fait encore attendre.
Le report de l'extension du bonus-malus écologique à d'autres familles de produits et l'annulation de la taxe pique-nique notamment ont semé le doute concernant les engagements de Nicolas Sarkozy dans un processus de "croissance verte", une partie du gouvernement étant farouchement opposé au principe de fiscalité verte.
Jean-Louis Borloo a reçu hier tous les participants des tables rondes pour les rassurer sur le sujet.
"Ce n'est pas celui (le Grenelle, ndlr) d'un ministère ou de quelques groupes de travail, mais un Grenelle voulu par le président, avec des décisions validées à l'unanimité par toutes les parties prenantes" a-t-il affirmé.
Concernant le système du bonus-malus, le ministre de l'écologie a rappelé qu'il irait "coûte que coûte" vers le "prix écologique".
Le projet de loi Grenelle 2 sera publié d'ici la fin de la semaine, et est attendu par tous les acteurs du Grenelle.
"On veut voir Grenelle 2 et aussi la loi de finances, pour vérifier la cohérence des textes avec Grenelle 1", a déclaré Pascal Hustings, directeur de Greenpeace France. L'absence de financement cantonnerait le Grenelle à un empilement de mesures selon lui.
Les parlementaires voteront le 6 octobre à l'Assemblée Nationale le projet de loi Grenelle 1. La secretaire d'état à l'environnement Nathalie Kosciusko-Morizet a appelé tous les participants au Grenelle a venir les soutenir dans les tribunes à l'assemblée.